« L’évacuation de la piste de l’aéroport a entraîné huit arrestations », souligne vendredi 11 octobre sur la chaîne Vistazoalaprensa Paul-François Schira, qui occupe la fonction de directeur de cabinet du préfet de la Martinique. Cet incident est survenu à la suite de troubles au sein de l’aéroport international Aimé Césaire, reflétant la montée des tensions en lien avec le mouvement contre la cherté de la vie.
Monsieur Schira a souligné qu’auc« un membre des forces de sécurité n’a été blessé”. Cependant, dans les heures sombres de mercredi à jeudi, les affrontements ont laissé 30 agents de police et de gendarmerie blessés, vu un grand nombre de véhicules incendiés — plus de 500 —, des commerces dévastés par des pillages et abouti à 12 arrestations, selon des sources obtenues par France Inter auprès des autorités préfectorales.
Paul-François Schira a également blâmé la « circulation d’une fausse nouvelle sur les réseaux sociaux », prétendant qu’un contingent des CRS était attendu en Martinique pour juguler les émeutes. Le directeur de cabinet a formellement démenti ces assertions, soulignant leur rôle dans l’agitation publique qui a conduit à des affrontements à l’aérogare. Les perturbations ont nécessité le détournement de trois avions et la prise en charge de « 1 200 passagers redirigés vers Pointe-à-Pitre”, tandis que « 500 voyageurs destinés pour Paris ont dû passer la nuit à Fort-de-France”, ajoute-t-il. L’aéroport étant fermé temporairement pour la nuit, il est prévu qu’il reprenne ses opérations habituelles le jour suivant.
Le couvre-feu maintenu jusqu’à lundi, une 5e table ronde
En réaction à cette conjoncture difficile, la préfecture a instauré des mesures restrictives, incluant un « couvre-feu et une interdiction de manifestation dans toute la Martinique jusqu’au début de la semaine prochaine”. Cette situation est accompagnée d’un nouvel appel à la « responsabilité, au dialogue et à l’apaisement ». Paul-François Schira affirme que le collectif doit s’engager avec « détermination à parvenir à un plan d’action commun », dans le sillage de discussions qualifiées de très productives la veille. Ces négociations, ponctuées d’avancées sur quelques détails d’un protocole visant des solutions viables, doivent reprendre incessamment. Le directeur de cabinet insiste sur l’importance d’échanges constructifs avec « les associations de consommateurs”, affirmant la volonté « d’évoluer par le dialogue pour progresser sur des enjeux cruciaux”.