Des incendies touchant des enseignes et des barrages apparaissant dans plusieurs localités exacerbent la tension déjà palpable en Martinique. L’envahissement de l’aéroport par des manifestants a précipité sa fermeture. La préfecture a précisé que « trois vols ont été déroutés » vers la Guadeloupe, impliquant « 1 117 passagers », selon un communiqué diffusé le 11 octobre au soir.
La Martinique se débat avec une flambée de violence dans le cadre de mouvements sociaux contestant la vie coûteuse. Pour endiguer cette crise, le préfet a institué un couvre-feu de 21 heures à 5 heures sur l’ensemble du territoire, en vigueur jusqu’à lundi. Un autre décret interdit les rassemblements après 18 heures, également jusqu’à lundi.
Fermeture des établissements scolaires et activation d’un plan blanc hospitalier
Les écoles de la région demeureront fermées pour le second jour consécutif, a confirmé le rectorat de Martinique. En parallèle, le CHU a activé un plan blanc, impliquant des « déprogrammations d’opérations et de consultations ». « Une attention toute particulière est accordée aux urgences médicales et au traitement du cancer », a précisé leur communiqué, soulignant que les « rendez-vous décalés seront reprogrammés avec priorité ». Les pharmacies ont communiqué leur incapacité à « assurer le service d’urgence ».
Dans une atmosphère de chaos, un décès dramatique est à déplorer : un homme blessé par balle a été trouvé par des gendarmes lors d’interventions contre un pillage dans un centre commercial à Robert et a succombé à l’hôpital. La préfecture de Martinique a ouvert une enquête, assurant que l’usage des armes par les forces de l’ordre n’a pas eu lieu lors de ces émeutes.