Dans la cité phocéenne, une grande partie des acquisitions immobilières est réalisée par des investisseurs extérieurs à la région, accusés de transformer de nombreuses propriétés en locations de courte durée, notamment via Airbnb. Benoît Payan expose les conséquences de ce phénomène, accusé de dépeupler les quartiers. Il planifie des mesures draconiennes : imposer l’achat et la location durable d’un appartement pour toute nouvelle mise en location secondaire. Cette approche, inspirée du mécanisme de compensation utilisé par d’autres villes, oblige les propriétaires à contribuer au parc locatif traditionnel, freinant ainsi la prolifération des résidences temporaires.
Le maire est déterminé à employer toutes les capacités légales pour contrer cette tendance : « Cela dissuadera ceux qui cherchent à tirer un profit excessif aux dépens des habitants de Marseille. » En 2023, la ville de Marseille recensait environ 12 000 logements disponibles sur des plateformes de location de courte durée, dont la majorité sur Airbnb, exacerbant les pressions sur le logement local.
Confrontation avec les marchands de sommeil
Parallèlement, Benoît Payan s’attaque vigoureusement aux marchands de sommeil. Il s’engage à poursuivre en justice ceux qui exploitent des logements insalubres, soulignant un renforcement notable des actions judiciaires depuis son arrivée. Il précise que l’exploitation des conditions de vie précaires par ces individus est intolérable, rappelant le désastre de la rue d’Aubagne en 2018, et son engagement à corriger les injustices en matière de logement.
Le maire avance également des initiatives pour rétablir l’équilibre dans la construction de logements sociaux, critiquant les pratiques antérieures qu’il jugeait laxistes. Bien que la construction de ces logements soit moindre à Marseille comparé à la moyenne nationale, il se glorifie d’une réduction plus modérée de cette production, par rapport aux autres collectivités des Bouches-du-Rhône.