À Rive-de-Gier, un habitant du nom de Dylan s’efforce de sauver ce qui peut l’être dans son logis. La montée exceptionnelle des eaux du Gier a atteint presque cinq mètres, surpassant les inondations majeures de 2008 qui avaient déjà gravement touché cette localité. Le garage de Dylan, situé au rez-de-chaussée, en porte les stigmates, et c’est seul qu’il travaille à retirer la boue omniprésente.
Il évoque un sentiment de délaissement face à l’absence de mesures préventives: « C’est toujours la même chose à chaque crue. On doit tout gérer par nous-mêmes. » Cet isolement est confirmé par ses voisins qui, eux aussi, s’occupent des dégâts, observant en silence l’accumulation des débris domestiques.
« Les attentes envers les assurances sont grandes »
A quelques rues de là, Muriel espère que l’arrivée des secours changera la donne. Son garage sous-terrain est inaccessible, englouti par dix mètres d’eau, condamnant définitivement le véhicule qui s’y trouvait. Pour elle, l’espoir se tourne vers une possible indemnisation par les assurances, bien qu’elle se montre active en apportant son soutien à ceux dans le besoin, livrant eau et nourriture.
La scène se répète alors que Georges, un bénévole d’une commune voisine, répond à l’appel de la solidarité. Membre de la réserve citoyenne, il se consacre au nettoyage d’appartements sinistrés, veillant à préserver l’intégrité des objets pour permettre une évaluation assurantielle.
Plus tard, Georges et d’autres volontaires se dirigent vers la médiathèque municipale, qui n’est pas épargnée par les inondations: les livres et autres matériels culturels gisent dans la boue, nécessitant une intervention urgente pour espérer une réouverture qui pourrait se chiffrer en mois, voire en années.