Samedi après-midi, des manifestants masqués, environ une cinquantaine, ont ciblé un véhicule de la gendarmerie dans le cadre de la contestation contre la nouvelle ligne ferroviaire prévue entre Bordeaux, Toulouse et Dax. Cet événement s’est déroulé aux abords d’une manifestation au sud de Bordeaux, comme rapporté par un journaliste local. Les gendarmes, pris au dépourvu, ont dû être évacués en urgence par les pompiers, leur véhicule ayant été encerclé.
Escalade de violences et utilisation de gaz lacrymogènes
Alors que le rassemblement, organisé par le collectif des Soulèvements de la Terre, a attiré entre 800 et 1 000 personnes, la situation a dégénéré sur un terrain privé dans la commune de Lerm-et-Musset. Les éléments perturbateurs ont lancé des projectiles en direction des gendarmes, qui ont répondu par des gaz lacrymogènes. Le véhicule des forces de l’ordre, bloqué dans la forêt, a été vandalisé et recouvert de graffitis provocateurs. Cet acte est une réponse à la surveillance aérienne du camp la veille au soir. Les manifestants ont également saisi de l’équipement, notamment un bouclier.
Le représentant de l’État en Gironde a condamné fermement ces actes de violence envers les services de sécurité et de secours, qualifiés d’inadmissibles dans un communiqué sur X. Aucun blessé n’a été signalé jusqu’à présent. L’atmosphère s’était jusqu’alors maintenue paisible, bien qu’elle soit désormais marquée par la construction d’une vigie en bois par les manifestants en forêt.
Surveillance aérienne ciblée lors de la nuit précédente
Des affrontements avaient déjà eu lieu lorsque des tirs de mortier ont été dirigés contre un hélicoptère de la gendarmerie effectuant une reconnaissance nocturne. La préfecture a précisé sur X que ces tirs n’ont causé aucun dommage à l’appareil ni à son équipe. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces incidents.
Face à ces tensions, le préfet Étienne Guyot a imposé une interdiction de manifester dans diverses localités bordelaises. Son message est clair : éviter à tout prix la création d’une ZAD potentielle. La validation des travaux nécessaires au développement de la nouvelle ligne ferroviaire au sud de Bordeaux, après des débuts de chantier au nord de Toulouse, est attendue d’ici la fin novembre, avec un démarrage prévu du projet principal en 2028.