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Face à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents – inondations sévères, sécheresses accrues, et érosion rapide des littoraux – la France doit prendre des mesures proactives. Le troisième plan national pour s’adapter à ces conditions, révélé le 25 octobre, vient répondre à ces Urgences. Le Premier ministre Michel Barnier et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, se sont rendus dans le département du Rhône, récemment touché par de violentes inondations, coïncidant avec un retour des pluies.
Ce plan vise à anticiper un Climat se réchauffant de 4 degrés. En Seine-et-Marne, la commune de Couilly-Pont-aux-Dames, longeant le Grand Morin, subit des crues répétées et dévastatrices, comme celles causées par la tempête Kirk les 17 et 18 octobre derniers. Un sentiment d’abandon de la part de l’État hante habitants et élus.
« L’impossible résilience »
Exténuée, Delphine énumère les années où sa maison a été inondée : une litanie de pertes subies en 2016, 2018, et plus récemment, en 2024. La dernière inondation, survenue il y a seulement deux semaines, a laissé un mètre d’eau, ruinant mobilier et électroménager. « Après trois inondations annuelles, vivre devient intenable. Il y a une absence palpable de soutien des autorités, » confie-t-elle. « Reconstruire sa vie après chaque choc est un parcours traumatisant. On se retrouve à vivre dans un lieu étranger. »
« C’est comme un cambriolage, un intrus anonyme qui saccage tout ce que nous avons. »
Delphine, résidente impactéeà Vistazoalaprensa
Malgré tout, Delphine hésite à quitter son domicile, contrairement à sa voisine. Cynthia, les larmes aux yeux, prend la décision de partir, accablée par l’odeur de moisissure envahissant son salon abîmé. « Nous allons rénover le minimum, mais ensuite, nous quitterons cet endroit, » déclare-t-elle. « Vivre dans la peur constante de nouvelles inondations est insoutenable. »
« La désolation de l’inaction »
Le maire de Couilly-Pont-aux-Dames implore des actions urgentes. L’école de la commune a elle aussi subi les effets de la tempête Kirk. « Voir cette école inondée pour la première fois, c’est un choc émotif immense, » avoue l’élu, témoin de la scène inédite depuis la fondation de l’école en 1972.
Jean-Louis Vaudescal, depuis longtemps acteur en faveur de la prévention, plaide pour des infrastructures capables de gérer ces crues répétées, tels que des bassins de rétention d’eau et une meilleure gestion des sols. Il exhorte le gouvernement à en faire une priorité et à mobiliser les Ressources nécessaires : « Monsieur le Premier ministre, considérez les conséquences sur ces vies désorganisées par l’inaction prolongée. Un changement radical de stratégie est primordial. »
Actuellement, l’école et ses équipements, jusqu’à présent en cours d’assèchement, devraient rouvrir après les vacances de la Toussaint – une échéance encore incertaine.