Vidéo : La vérité choquante sur les passeurs entre Anjouan et Mayotte enfin dévoilée !

Fév 11, 2025 | Actualités | 0 commentaires

Dans l’archipel des Comores, l’île d’Anjouan est confrontée à une précarité économique sévère, accentuant l’attrait de Mayotte, territoire français de l’autre côté de la mer, comme une terre promise. La division s’est accentuée depuis 1974 lorsque, lors de l’indépendance, Mayotte a choisi de rester française, creusant un fossé de développements politique et économique avec le reste des Comores. Cette situation pousse chaque année des milliers de Comoriens à risquer leur vie pour franchir clandestinement ce bras de mer, espérant des conditions de vie meilleures.

Sous couvert du reportage approfondi mené par « Envoyé spécial », la complexité de ces mouvements migratoires s’est progressivement dévoilée. Les journalistes Julien Fouchet et Guillaume Marque se sont penchés sur les structures clandestines alimentant ce flux ininterrompu, mettant en lumière l’efficacité de leur organisation malgré le danger omniprésent.

Ingénierie d’un système clandestin

Ce trafic humain pourtant largement condamné par la loi — jusqu’à dix ans d’emprisonnement aux Comores et vingt ans en France — prospère par la mise en place de réseaux sophistiqués contournant les contrôles stricts des autorités. Sur la côte orientale d’Anjouan, à Domoni, surnommée la « capitale du kwassa », certains passeurs ont expliqué le fonctionnement de leurs opérations. Un système bien huilé nécessitant le concours, quelques fois, des gardes-côtes et de complices stratégiquement dispersés, avec des sommes conséquentes déboursées pour garantir une traversée sûre.

Les passeurs justifient leur activité en la qualifiant de transaction commerciale plutôt que de trafic, affirmant offrir une solution aux individus cherchant désespérément à rejoindre Mayotte. Cependant, chaque traversée demeure périlleuse ; le naufrage du 28 août 2024 en est une tragique illustration, coûtant la vie à huit personnes, tandis que les ONG estiment un bilan annuel de centaines de disparitions en mer.

Les enfants, un visage inattendu de la stratégie

La participation de jeunes, tel qu’un garçon de 12 ans à bord des kwassa, suscite une indignation particulière. Ce jeune « protecteur », comme ils l’appellent, est une échappatoire potentielle pour les passeurs ; en cas d’interception par les autorités, l’adolescent prendrait la responsabilité de la direction, lui permettant d’échapper aux conséquences légales sévères d’un adulte.

Ces pratiques témoignent de l’ambiguïté morale qui imprègne ces réseaux, mélangeant nécessité économique désespérée et exploitation humaine. Le récit de ces événements, relaté dans le reportage intitulé « Anjouan, le rêve de France », propose une perspective incisive sur les ramifications complexes de cette migration. Témoin muet de ces drames contemporains, la mer entre Anjouan et Mayotte reste à la fois passage vital et tombeau tragique.