Vie chère : Ce que révèlent les médecins sur la menace pour les patients dialysés en Martinique !

Jan 13, 2025 | Actualités | 0 commentaires

Depuis début septembre, le département de la Martinique se trouve au cœur d’une agitation sociale sans précédent, provoquée par un mécontentement généralisé face à l’augmentation continue du coût de la vie. Les manifestations qui en résultent se transforment parfois en troubles nocturnes marqués par des affrontements et dégradations. Ce climat tendu exerce une pression considérable sur diverses structures, notamment le système sanitaire de l’île, déjà éprouvé par d’autres défis.

En effet, le mouvement social engendre une série de blocages routiers perturbant la circulation et entravant le bon fonctionnement des services médicaux. Une grande partie des soins de première ligne souffre de cette situation. Les déplacements des professionnels de santé tels que les infirmières et les médecins, particulièrement pour les visites à domicile, sont ralentis, le jour étant difficile et la nuit quasi impossible. Les transferts vers l’hôpital deviennent de plus en plus problématiques, et les services de garde nocturne, notamment des pharmacies et maisons médicales, sont lourdement impactés par ces événements.

Un système de santé sous pression

La Martinique, déjà placée sous « plan blanc », une mesure d’urgence en raison des tensions croissantes, doit faire face à des contraintes supplémentaires, exacerbées par un manque chronique de personnel médical. Le déficit en professionnels de santé, combiné à une organisation fragilisée des soins, met en lumière la vulnérabilité persistante de l’infrastructure médicale de l’île. L’inquiétude est palpable pour les patients dans des situations critiques, comme ceux nécessitant une dialyse, face aux défaillances du système à répondre efficacement aux besoins.

Le phénomène de la vie chère persiste comme un point de convergence des insatisfactions, affectant chaque couche de la population. Pour les professionnels de santé, cela se traduit par des difficultés d’approvisionnement médical et un manque d’attractivité de la profession, une tendance amplifiée par les coûts de vie en augmentation qui pèse lourdement sur la capacité à recruter de nouveaux talents.

« Tous conscients du problème, on s’accorde sur le fait que la manifestation de cette contestation ne doit pas compromettre le système de santé déjà fragilisé », déclare l’un des responsables médicaux. Malgré les blocages, le Samu parvient à maintenir un certain niveau de service, et de manière surprenante, la circulation diurne est quelque peu facilitée par la présence accrue des familles à domicile, conséquence des fermetures scolaires. Toutefois, la situation nocturne demeure précaire et dangereuse. Ces circonstances mettent en évidence l’urgente nécessité d’une solution durable pour stabiliser un système de santé fragile et confronté à de nombreux défis.